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基本説明
Une déambulation douloureuse à travers les vestiges du camp de Buchenwald et une réflexion sur le devoir de mémoire.
En 1995, Michel Pesnel se rend en Allemagne pour la commémoration de la libération de Buchenwald. Dépassant le stade de la simple émotion, il livre ici une réflexion sur l'univers concentrationnaire. Il décrit le camp et son fonctionnement, à la fois dans le passé et le présent, confrontant les témoignages des survivants aux vestiges de la machine à tuer. Outre les faits, il évoque l'organisation de la microsociété nazie, l'impensable souffrance des internés, et s'interroge sur la valeur pédagogique de la reconstitution des lieux opérée après guerre. À l'heure où les derniers témoins disparaissent, où le travail historique bute sur " le tabou " et l'indicible, où la fiction tente malaisément de relayer la mémoire, il examine tous les points de vue, en appelle aux grands témoins – David Rousset, Antelme, Primo Levi, Jorge Semprun – et rejoint la parole de Jankélévitch " un crime insondable appelle une méditation inépuisable ". " Que vaut, hors le travail savant, le regard porté sur les camps par une personne née en 1952 ? Peut-on évoquer les camps sans les avoir vécus ? L'inévitable projection aidant, le malaise survient d'avoir osé se mettre à la place du déporté, mais aussi, d'une certaine manière, de prétendre le juger. Double sacrilège méconnaissant l'obstacle de l'insondable et de l'indicible. Je fis part de ce malaise à un ami d'une autre génération rescapé de Dachau. "Ne t'inquiète pas, me répondit-il, continue ; écris.