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基本説明
Ce récit est accompagné de vingt et un dessins de l'auteur. "... son écriture était, comme on dit, trempée à l'encre de sa vie. J'ai tenté de lire un peu plus entre ses lignes, dans ses non-dits, ses feintes, ses contradictions, pour y entendre une seconde voix, cette voix silencieuse qu'il ne pouvait réduire au silence comme l'a noté Heinrich Mann. J'ai relu Nietzsche en tendant l'oreille à sa douleur. Et ses écrits m'ont parlé autrement. ....Nous étions de la graine de voyou... Tout ce que l'on disait mauvais nous semblait bon, quant à la bonté... La mort d'un père ou d'une mère nous rendait chauds d'une même chaleur et froids d'une extrême froideur. Mais personne, je dis bien personne, n'évoquait cette mort. ... Parce que nous n'avions pas de mot pour ce chagrin qui hurlait en nous, parce que nous ne savions pas lui donner un peu d'estime, nous ne nous estimions guère. Nietzsche est mort avant d'avoir pu estimer toute sa douleur. C'est en ne la lisant pas dans ses livres que j'ai lu la mienne, cachée dans le creux de ses lignes. Combien de temps faut-il pour gagner cette estime ? Pascal répondrait sans plaisanter : Un temps proportionné à notre durée vaine et chétive." Pajak confronte sa douleur de la disparition d'un père à celle de divers écrivains ici Nietzsche, tentative d'exorciser d'endiguer le mal être par la littérature, la vie (une vie possible) par l'écriture.Comment "tuer" le père quand celui-ci est mort et comme Nietzsche on est orphelin ?