L'INVENTION DU MARCHE. UNE HISTOIRE ECONOMIQUE DE LA MONDIALISATION (ECONOMIE HUMAIN)

個数:

L'INVENTION DU MARCHE. UNE HISTOIRE ECONOMIQUE DE LA MONDIALISATION (ECONOMIE HUMAIN)

  • 海外の書籍取次会社を通じて出版社等からお取り寄せいたします。
    通常4~8週間ほどで発送の見込みですが、商品によってはさらに時間がかかることもございます。
    重要ご説明事項
    1. 納期遅延や、ご入手不能となる場合がございます。
    2. 複数冊ご注文の場合、分割発送となる場合がございます。
    3. 美品のご指定は承りかねます。
  • 【入荷遅延について】
    世界情勢の影響により、海外からお取り寄せとなる洋書・洋古書の入荷が、表示している標準的な納期よりも遅延する場合がございます。
    おそれいりますが、あらかじめご了承くださいますようお願い申し上げます。
  • ◆画像の表紙や帯等は実物とは異なる場合があります。
  • ◆ウェブストアでの洋書販売価格は、弊社店舗等での販売価格とは異なります。
    また、洋書販売価格は、ご注文確定時点での日本円価格となります。
    ご注文確定後に、同じ洋書の販売価格が変動しても、それは反映されません。
  • 製本 Paperback:紙装版/ペーパーバック版/ページ数 579 p.
  • 商品コード 9782020410915

基本説明

On pense souvent la mondialisation comme un nouvel ordre du monde qui verrait les États céder le pouvoir aux forces du marché. De la première mondialisation reconnue (fin du XIXe siècle) à la réalité contemporaine des firmes transnationales, de la globalisation financière et des régulations supranationales, c'est la libéralisation des échanges qui s'imposerait. On ne peut pourtant identifier la mondialisation à la victoire planétaire, soudaine et programmée du libéralisme. Elle est d'abord l'aboutissement provisoire d'une synergie historique de longue durée entre expansion géographique des échanges et progrès de la régulation marchande. Aujourd'hui réunis, ces deux processus sont ici étudiés dans leur interaction heurtée depuis 1492, mais aussi dans leurs balbutiements durant l'Antiquité ou le Moyen Âge, européen et asiatique. Il apparaît alors que l'invention du marché, plus précisément l'émergence de systèmes de marchés, est longtemps bloquée en Europe et ne progresse sensiblement que si le pouvoir politique s'en mêle : Venise au XIIIe siècle ou Amsterdam au XVIIe en témoignent.
Dans cette dynamique, l'instrumentalisation du commerce lointain par les pouvoirs politiques est centrale. Les forces de marché préexistant à l'État moderne semblent, par elles-mêmes, ne pouvoir construire qu'un commerce lointain de nature opportuniste. C'est l'État qui canalise ces forces au service d'un dessein ambitieux : la création de systèmes de marchés nationaux permettant l'essor du capitalisme à la fin du XVIIIe siècle. Ensuite, les puissances hégémoniques successives poussent au libreéchange dans la mesure où il sert immédiatement leurs intérêts.